COMMUNIQUE DE PRESSE - Une affaire de vie ou de mort
Dans quelques semaines, je fêterai mon 17ème anniversaire civil et mon 1er anniversaire citoyen. Ça veut simplement dire qu’il y a peu de temps que je me mobilise pour les causes qui me paraissent essentielles. En prenant un an de plus, je veux encore pouvoir me regarder dans la glace, être fier de moi et de mes engagements.
Senjur DEMIRALI est scolarisé à CHATEAUROUX. Il a 19 ans. C’est un lycéen, comme moi. La lettre d’expulsion qu’il a reçue en septembre dernier mentionnait qu’il devait partir parce qu’il n’avait aucun moyen de subsistance. C’est faux, son frère réside ici, en assume la charge financière et leurs parents lui ont transféré l’autorité parentale par acte notarié.
J’ai organisé une manifestation le mardi 18 décembre pour qu’on empêche qu’arrive l’irrémédiable. Huit cents lycéens ont répondu à l’appel. Résultat : le préfet est passé d’une expulsion immédiate à une expulsion différée à juin 2007. Bien sûr, Senjur aura son CAP, mais est-ce bien nécessaire pour être fusillé ? Ce sursit ne résout rien à ce que vit notre ami qui reste un humain en danger de mort. Nous avons tenté de nous faire entendre encore une fois, mais notre démarche est restée vaine. Le dossier est clos.
J’entame donc une grève de la faim dès lundi matin pour faire corps avec mon camarade. Je resterai dans notre lycée Blaise Pascal. J’ai peur, mais j’ai mesuré la portée de mes actes. Je sais que sans réponse favorable des pouvoirs publics au maintien de Senjur dans notre pays, je risque une altération de ma santé, voire pire. Alors, pour que l’épreuve soit moins difficile, j’invite tous les lycéens et toute la population à démontrer leur soutien à Senjur et à agir selon des formes qu’ils choisiront pour que la préfecture le régularise. Seule cette échéance fera cesser ma grève de la faim.
CONTACT : Adyl ABDELHAFIDI - 06 60 87 70 17
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